samedi 29 novembre 2014

Test - Only If

L'on se réveille après une fête, dans une maison inconnue, sans se souvenir de rien. Partant à la découverte de la maison, l'on se retrouve dans une série d'endroits complètement surréalistes, avec pour guide un psychopathe nommé Vinny qui nous cause via des radios et qui n'arrête pas de vouloir nous tuer. Savant mix entre Dear Esther pour les décors et la faible interactivité, Portal pour la présence du guide fou, avec un petit air d'Alone In the Dark pour l'atmosphère mystérieuse, Only If est disponible gratuitement sur Steam, et vaut tout à fait le détour.

Le jeu n'est pas exempt de défauts: la difficulté est très mal dosée, et certaines séquences se passent sans presque réfléchir alors que d'autres sont ridiculement difficiles, principalement par manque d'indications sur ce que l'on est censé faire. Ainsi, il est possible de mourir de multiples fois (et de recommencer le niveau) sans vraiment avoir compris là où l'on s'est trompé. Cette approche très "old school" peut s'avérer rapidement lassante, gratuit ou pas. De plus, le scénario m'a plutôt laissé sur ma faim. J'ai trouvé l'explication finale franchement faiblarde (heureusement que quelqu'un sur Youtube a eu la bonté de rejouer la scène en ajoutant les sous-titres, parce que je n'avais vraiment pas compris grand chose au premier abord), et il n'y a pas vraiment de progression à travers les niveaux: l'on va de délire en délire, et à la fin tout est expliqué d'un coup.

Mais le soft tire son épingle du jeu via l'atmosphère tout à fait intéressante et les niveaux délirants, entre réalisme, rêve et cauchemar. Les décors sont de toute beauté, et il est agréable simplement de s'y promener. La logique, bien que franchement tordue, se tient généralement. Manquant de temps et de patience, je me suis parfois laissé à regarder les soluces, mais souvent les solutions étaient de fait trouvables, à condition de se creuser un peu les méninges.

Ah, et ça tourne sous Linux! Beaucoup de bugs graphiques, cependant, dus sans doute une fois de plus à ma config: une vieille ATI tournant avec les pilotes libres. Ça ne m'a pas empêché d'apprécier!

dimanche 16 novembre 2014

Test - The Talos Principle (demo version)

Je suis tombé complètement par hasard sur la démo du jeu "The Talos Principle", alors que je regardais ce que Steam avait à offrir ces temps-ci. Présenté comme un jeu de réflexion à la Portal, avec des graphismes plutôt accrocheurs et surtout, tournant sous Linux.

Le jeu commence dans une sorte d'île méditerranéenne, le long d'un sentier qui mène à un complexe de ruines. Grâce à de petits panneaux indicateurs, l'on comprend qu'il faut récupérer des formes géométriques rappelant Tétris dans un certain nombre de zones, dans lesquels il faut combiner différents éléments pour débloquer la forme. Il faudra par exemple utiliser une sorte d'icosaèdre posé sur trépied pour rediriger une source d'énergie vers des capteurs, ou encore brouiller des portails.

Assez rapidement, on comprend que ce monde n'est pas ce qu'il semble être. Le mélange de ruines anciennes et d'objets modernes, une voix divine qui régulièrement vient commenter nos actions, mais surtout l'on se rend compte que nos mains sont celles d'un robot, et que des terminaux permettent de converser avec une sorte d'intelligence artificielle.

Les énigmes proposent un niveau de difficulté très raisonnable, et se résolvent rapidement une fois compris les mécanismes du jeu. Certaines peuvent cependant donner un peu plus de fil à retordre si l'on n'a pas la bonne idée dès le début. Je parlais de Portal au début, et l'on retrouve des sensations similaires: des énigmes indépendantes où il faut interagir avec les objets présents, un univers qui révèle peu à peu ses secrets. Par contre, pas une trace d'humour dans The Talos Principle: au contraire, la narration, les ruines et les bribes d'information fournies sous forme d'enregistrements ou de fichiers consultables sur des consoles que l'on trouve ici et là entretiennent une atmosphère inquiétante.

Les graphismes sont tout à fait agréables, et complètement fluides avec ma configuration: une vieille ATI Radeon HD 4870 tournant avec le pilote libre radeon. Il y a cependant des bugs graphiques ici et là, qui sont sans doute liés au pilote.

Voilà en tous cas un début prometteur. Mieux que Portal? Je me permets d'en douter pour l'instant, l'absence d'humour et la mécanique des énigmes finalement peu innovante empêchera peut-être à The Talos Principle d'atteindre le status de jeu mythique. Mais cela ne m'empêchera pas de m'offrir la version complète, et qui sait, d'être convaincu!