5ème partie, où je soutiens que faire "comme les grands" peut avoir des avantages inattendus.
Je ne dirais pas que le plus grand risque du développeur de fond est d'abandonner son projet, mais plutôt de se laisser perdre dans l'exploration de solutions techniques. Ainsi, l'on se retrouve à démarrer bille en tête sur de la 3D, tout jeter pour passer à la 2D quand les difficultés deviennent insurmontables, puis revenir en 3D lorsque l'on vient juste de découvrir un nouveau moteur graphique, puis décider de passer à un moteur de jeu complet, puis se rendre compte de ses faiblesses et revenir à la 2D...
Il est malheureusement difficile d'échapper à ce genre de cycles, et c'est pour cela qu'il faut s'y préparer et développer en gardant en tête que l'on aura sûrement à changer quelques fondamentaux dans un futur proche. Et avoir de bonnes bibliothèques bien génériques est un pas dans la bonne direction.
Il est très peu probable qu'une refonte, même massive, change beaucoup le code de sérialisation, ou l'authentification, ou les logs, ou les utilitaires de bases de données, etc. Mettre ce code dans des bibliothèques bien séparées (et si possible bien testées), c'est l'assurance d'avoir déjà beaucoup de bon code lorsque l'on sonde de nouvelles possibilités.
Mais l'on peut pousser plus loin: l'on peut séparer de grands ensembles du tronc commun, et construire des services entiers qui soient réutilisables partout. Autant les MMORPGs commerciaux distribuent l'authentification, les logs, les données statiques du monde pour des raisons de performance, autant l'amateur peut construire ces mêmes services comme étant des blocs solides dans une architecture instable, lesquels tourneront d'ailleurs gentiment sur la même machine. Et si le succès est au rendez-vous, il sera d'autant plus simple de distribuer.
Un serveur de logs - C'est pas comme si écrire dans un fichier ou une base de données était très dépendant des fonctionnalités du jeu. Une application indépendante qui tourne en tâche de fond, une API, et basta, voilà une belle brique sur laquelle se poser.
Un serveur d'authentification - Encore un service on ne peut plus générique. Un compte, des permissions sur des applications, des permissions plus précises au sein de ces applications... Au fur et à mesure que l'on développe son jeu, l'on peut enrichir le serveur d'authentification avec des fonctionnalités de type rôles, création de compte via un serveur Web, accumulation de statistiques... qui pourront rester stables au fur et à mesure que l'on travaille sur les modules plus proches du gameplay.
Et autres - Peut-être un serveur qui fournit des données statiques? Peut-être des éléments de GUI?
A vrai dire, l'on pourra sans doute changer de langage en cours de route, ces services resteront (pour peu que les communications soient raisonnablement portables).
Bien sûr, il faut éviter de perdre son temps à généraliser du code, mais si un effort mesuré augmente ses chances d'être encore là après deux ou trois itérations, ça vaut le coup.
dimanche 31 janvier 2010
Développer son MMORPG - Architecture
à 23:44
Labels: humeur, mmorpg, programmation, projet
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