Et un saut dans la modernité, avec ces jeux apparus sur PC respectivement en 1994 et en 1996. Suffisamment similaires pour que j'aie du mal à les distinguer après toutes ces années, je parlerai surtout du deuxième opus, mais les fondements sont les mêmes.
Settlers est un jeu de stratégie qui vous met à la tête d'un royaume qu'il faut faire prospérer en construisant une économie efficace. Au fur et à mesure de son extension, l'on rencontrera des royaumes ennemis qu'il faudra abattre.
Jusque là, rien de très original, mais c'est dans la complexité du système économique que Settlers I et surtout le II fait toute la différence. En effet, il faut construire divers bâtiments pour construire des circuits de production permettant d'alimenter son expansion. Par exemple, la ferme produit du blé, qu'il faut envoyer au moulin pour faire du pain, lequel servira à nourrir les mineurs, lesquels génèrent du fer et du charbon, lesquels sont utilisés pour construire des épées et des boucliers, lesquels servent à équiper ses soldats. Il faut produire de la pierre et du bois pour construire de nouveaux bâtiments, de l'or et de la bière pour renforcer ses soldats, et ainsi de suite.
En plus de construire des bâtiments, il faut les relier par des routes jalonnées de drapeaux. Un passeur prendra place entre deux drapeaux, et passera les ressources d'un drapeau à un autre. Il faut donc faire très attention à la manière dont on positionne ses bâtiments pour s'assurer que les marchandises sont transférées le plus rapidement possible, sans causer de bouchons.
Ce qui caractérise Settlers en comparaison des autres ténors du genre est son rythme beaucoup plus lent: puisqu'il faut attendre patiemment que chaque ressource fasse sont chemin à travers chaque circuit, l'on a beaucoup plus de temps pour placer judicieusement les prochains bâtiments, ou retravailler une route trop encombrée. Mais attention à ne pas se laisser hypnotiser, car il est facile de passer des heures à contempler ses petits géologues sauter de joie quand ils trouvent un filon, ses bouchers découper les cochons en tranches, ses passeurs faire des boules de chewing-gum quand ils n'ont rien à faire... Les animations très soignées rendent le jeu absolument magnifique à contempler.
Stratégiquement, c'est également tout à fait intéressant: l'on peut soit partir à la conquête du plus grand nombre de territoires dès le début, et essayer d'étrangler son adversaire, ou le coincer petit à petit, ou encore tenter de conquérir ses centres névralgiques en coupant son terrain en morceaux. Dans les niveaux les plus avancés, l'AI ne se défend pas mal du tout, donnant un challenge tout à fait intéressant.
Les derniers Settlers (de 3 à 7 ou 8) ont perdu, je trouve, ce côté nonchalant et mignon des deux premiers épisodes, pour se rapprocher des standards du jeu de stratégie en temps réel. Il demeurent intéressants, mais pour moi, pas de Settlers sans petits drapeaux!
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