Midwinter (captures d'écran) est un jeu d'action / rôle à la première personne paru en 1989, où l'on incarne le chef de la milice d'une petite île enneigée qui vient d'être envahie par de belliqueux voisins. À skis, en moto-neige ou en planeur, il faut parcourir l'île et organiser sa défense en recrutant les villageois pour saboter l'offensive et détruire la force adverse.
C'était la première fois que j'ai autant ressenti l'effet "bac à sable". Une fois le jeu démarré, c'est une immense étendue gelée que l'on peut parcourir à loisir dans différents types de véhicules, pour passer par le village de son choix et y récupérer ce que l'on peut, en munitions, dynamite, ou autres véhicules. L'aspect recrutement était également novateur, puisque l'on pouvait convaincre d'autres villageois aux compétences diverses de se joindre à nous. Il fallait bien s'entendre pour recruter, et il fallait donc parfois passer par un ami commun afin de récupérer un personnage particulièrement doué dans un domaine dont on avait besoin. Une fois un personnage recruté, l'on peut le contrôler à son tour, et se retrouver au final à la tête d'une grosse équipe, prenant le rôle de chacun sur un intervalle de 2 heures.
La conduite des véhicules n'était pas évidente: il était bien difficile de ne pas se planter périodiquement avec une moto-neige en passant par un terrain difficile, et une fois blessé et avec sa moto-neige cassée, rejoindre le village le plus proche n'était pas une sinécure. Quant aux planeurs, c'est bien simple, je n'ai jamais réussi à les utiliser, et je me plantais systématiquement.
Le paysage en polygones ombrés semblerait aujourd'hui laid à faire peur, mais c'était une sacrée avancée à l'époque, et les différents types de terrains comme les villages ou les unités étaient tout à fait reconnaissables.
Les phases d'action étaient tout à fait intéressantes également: fuite en moto-neige lorsque l'on se trouve nez à nez avec l'ennemi, ou séances mémorables de snipe depuis un clocher.
Comme dans beaucoup de ces jeux qui m'ont suffisamment marqué pour que j'en cause 15 ans après, c'était d'abord une histoire d'atmosphère. L'ivresse de la liberté sur sa moto-neige, la joie d'avoir recruté un villageois utile ou d'avoir descendu une division entière au fusil, la rage de devoir se fader une grande montée à skis pour rejoindre ce village, et la victoire! Un des rares jeux de l'époque que j'avais vraiment l'impression d'avoir complété.
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