Développé par Éric Chahi, légende du jeu vidéo s'il en est, Another World est en (très) gros Prince of Persia chez les aliens. S'il possède la même vue de côté, la même fluidité de mouvements, il s'en démarque en revanche par une action plus variée entrecoupée de cinématiques en polygones, et bien entendu d'un univers complètement original.
Le gameplay est complètement old-school. Voyons à quoi ressemble le début de partie. Après une cinématique expliquant comment vous vous êtes fait transporter dans cet "autre monde", vous apparaissez dans une sorte de piscine glauque. Des algues apparaissent du bas de l'écran, vous attrapent. Fin de partie. Vous recommencez dans la piscine. Tentez les contrôles. Ah, on peut monter! Vous sortez de la piscine.
À gauche, un ravin. À droite, quelques ruines, d'où tombent des sortes de sangsues. L'une d'elle passe à proximité, et vous mord. Fin de partie, retour dans la piscine. Vous sortez, évitez les sangsues, et vous retrouvez nez à nez avec une sorte de sanglier furieux qui vous démolit. Fin de partie, retour dans la piscine. Retour devant le sanglier, vous repartez dans l'autre sens, ratez votre saut pour éviter les sangsues. Fin de partie, retour dans la piscine.
L'on meurt donc beaucoup, mais l'on progresse assez vite. De plus, l'action est vraiment variée, entre sauts, combats avec un pistolet à 3 modes (tir normal, bouclier, tir chargé) et énigmes. L'on se fera un allié d'un des autochtones, que l'on retrouvera à plusieurs moments de l'aventure.
L'on retrouve beaucoup de points de design qui ont depuis fait leur chemin, mais à l'époque étaient très novateurs: cinématiques non seulement au début, mais également au milieu de l'action, interface minimaliste sans barre de vie ni autres compteurs pour une meilleure immersion, l'exploration d'un monde cohérent et mystérieux... Another World m'avait complètement scotché, et me scotche encore.
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