Ah, le bon vieux Dungeon Master! Sorti sur Atari, ce fut un hit qui lança un genre à lui tout seul. Comme les Doom-like et les Warcraft-like, il y eut (et il y a, voyez la série des Diablo) les Dungeon Master-like.
Le principe: vous montez une équipe de 4 personnages à choisir parmi une vingtaine, et parcourez un donjon en tous sens pour y basher des créatures et récupérer un artefact puissant qui sauvera le monde. Là où Dungeon Master s'est démarqué de ses prédécesseurs, c'est dans la représentation 3D du donjon, et le jeu en temps réel. Pour ajouter à l'ambiance, les éclairages sont dynamiques (il faut récupérer des torches, ou apprendre à en créer des magiques), les seuls bruits sont ceux des monstres qui s'approchent, et le décor, quoi que répétitif, est vite angoissant.
En plus des monstres à dégommer, il faudra résoudre des énigmes de plus en plus complexes mettant en jeu des trappes, des clés, des passages secrets, des téléporteurs, augmenter l'expérience de ses personnages, et trouver de l'équipement.
Ajoutons que les 13 niveaux du jeux sont de véritables labyrinthes. Il m'a fallu cartographier les niveaux petit à petit, sur des doubles feuilles à grand carreaux, notant les monstres, les mécanismes divers... Sans compter que pendant que l'on note les détails de la carte, nos personnages ont faim et soif. Il faudra donc s'y prendre à plusieurs fois, tellement il est facile de perdre en tombant dans une trappe, en tombant à court d'eau, ou tout bêtement en ayant pas trouvé suffisamment d'équipement pour terrasser les monstres de plus en plus puissants.
Le système de magie était également novateur, avec un système de runes à invoquer. L'on trouve des parchemins contenant des formules, mais il est possible de deviner certains sorts: ainsi, "feu" fait apparaître une torche magique, mais "feu" puis "aile" envoie une boule de feu.
C'est probablement un de mes premiers flips vidéo-ludiques: tourner au coin d'un couloir glauque, se retrouver nez à nez avec une sorte de lézard avec des dents à la place du cou, repartir en courant dans l'autre sens, se perdre et se retrouver dans un cul-de-sac avec la bestiole qui s'approche... Ça marque! Et je dois avouer n'avoir jamais réussi à aller plus loin que le 4ème ou 5ème niveau, mon niveau d'anglais plus que limité à l'époque n'aidant pas à résoudre les énigmes ou à comprendre les sorts. Mais Dungeon Master reste le mètre étalon du genre: choix de personnages charismatiques, gestion de la nourriture et du sommeil, sorts avancés, équipements complexes, expérience gagnée au fur et à mesure dans les classes de prêtre, sorcier, combattant et ninja, niveaux tentaculaires, et tout cela sur une disquette de 720 ko!
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