vendredi 12 février 2021

Gros vol non moins tranquillou d'Orly à New York

J'aime bien l'idée du long-courrier. Se retrouver, un peu hors du temps, nonchalament dans son fauteuil, bercé par le ronronnement des moteurs, alors qu'au dehors on abat les kilomètres dans un environnement hostile et glacé me comble d'aise. Étrangement, j'éprouve des sentiments similaires en simulateur (pour nettement moins cher, cependant). Alors, de temps en temps, je démarre un vol, et une fois en croisière, je le laisse tourner le temps qu'il faut pour qu'il arrive. Pendant ce temps, je bosse, je vais manger, n'importe quoi d'autre, mais la pensée que je vais virtuellement quelque part me rend serein.

Quoi de plus idéal, donc, que le nouvel add-on de chez ToLiss, qui permet de transformer son A321 en A321 Neo, avec notamment les variantes LR et XLR (pour Long Range et eXtra Long Range), lesquelles permettent comme leur nom l'indique d'aller plutôt loin. Je me suis donc lancé hier dans un transatlantique, décollant de mon aéroport fétiche d'Orly, pour survoler le Royaume-Uni, l'Irlande, tout l'Atlantique nord, et atterrir à JFK.

Voyez ci-dessous mon bel avion avec Orly en arrière plan.

Alors, de temps en temps, je retourne dans le cockpit pour aller voir un peu là où j'en suis. Je regarde les cadrans, je vérifie les prédiction de carburant (oui, je suis court, va pas falloir rater son approche...), j'observe le rebalancement automatique des réservoirs, le compte à rebours égrennant les milliers de nautiques avant l'arrivée, je m'insurge contre ce fort vent de face, je m'émerveille de voir la consommation à 44 KG/min, si basse à cette altitude, et juste après je me désole de penser que sur l'ensemble du vol, ça fait quand même 25 tonnes de kérosène cramé dans l'atmosphère. Splendeurs et misères des turboréacteurs double-flux à haut taux de dilution...

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